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Législatives 2022 : face aux entreprises

Publié le 15/06/22

Les résultats du 1er tour des législatives 2022 marquent une avancée majeure de Nupes et du Rassemblement National. Dans les 16 circonscriptions des Bouches-du-Rhône, les qualifiés du 2e tour s’équilibrent entre Rassemblement National (12), Nupes (10), Ensemble ! (9) et un candidat LR.

À la veille d’un 2e tour décisif, Philippe Korcia, président de l’Upe 13, a reçu mardi 14 juin les 4 représentants désignés par les formations politiques majeures du département :

  • Manuel Bompard pour "Nupes", directeur de campagne de JL Mélenchon et Chef de délégation La France insoumise au Parlement européen ;
  • Mohamed Laqhila pour "Ensemble ! majorité présidentielle", député sortant et membre de la commission "Finances, économie générale et contrôle budgétaire" ;
  • Stéphane Le Rudulier pour "Les Républicains", chargé de mission pour la fédération LR des Bouches-du-Rhône ;
  • Joëlle Mélin pour "Rassemblement National", membre du bureau politique et député européen.

Il ont été interrogés sur leur programme au regard des attentes formulées par les acteurs économiques, par :

  • Isabelle Lonchampt, présidente de la FBTP 13 ;
  • Thierry Chaumont, président de l’UIMM Alpes-Méditerranée ;
  • Annabelle Raffin, déléguée générale de France Chimie ;
  • Alain Mistre, président de l’Union Maritime et Fluviale (UMF).

> Retrouvez ici notre rapport sur le débat.
> Retour en vidéo sur la soirée "Législatives 2022 : face aux entreprises" ↓

> Retour sur les thématiques abordées

X Isabelle Lonchampt, présidente de la FBTP 13

« Le logement face aux normes, aux contraintes, au manque de foncier… Nous accusons un retard de 5 000 logements, là où les collectivités nous autorisent seulement 800 logements par an. Nous ne sommes pas Amazon, on ne peut pas commander aujourd’hui et livrer demain ! Comment faire face aux transformations de notre société de nos villes sur un temps plus long ? »

x Alain Mistre, président de l’Union Maritime et Fluviale (UMF)

« Le Grand Port Maritime est en pleine expansion et prévoit le doublement de son trafic horizon 2040. Les infrastructures permettant l’accès au port sont obsolètes. Il nous faut doubler les accès autoroutiers sur les bassin ouest (Martigues / Port de Bouc et Fos / Salon) et relancer la voie ferrée sur les bassins Est. De plus, la question de l’Hinterland portuaire et de la connexion Rhin Rhône avec le contournement de Lyon est également stratégique pour le développement de notre Port. Comment comptez-vous garantir le développement de notre activité et de notre outil portuaire par ses accès et sa connexion avec le Rhin ? »

X Annabelle Raffin, déléguée générale de France Chimie

« La crise Covid et avec elle le plan de relance qui a suivi ont pointé le besoin essentiel de relocaliser les entreprises industrielles sur le sol français. Pour cela, nous sommes confrontés aujourd’hui non seulement a un problème de foncier économique mais également de délai de traitement des demandes. Les contraintes que sont la zéro artificialisation ou l’obligation de terrains de compensation pour toute implantation industrielle freinent le développement économique et la réindustrialisation de nos entreprises. Comment comptez-vous travailler cette question ? »

X Thierry Chaumont, président de l’UIMM Alpes-Méditerranée

« Sans industrie pas d’emploi mais pas de services non plus. Selon notre dernière enquête, 80% des français aiment l’industrie. Cependant, au-delà des problèmes de foncier, quand on veut implanter une industrie, paradoxalement les français veulent bien de l’industrie mais pas à côté de chez eux et les élus locaux, par manque de courage et besoin d’être réélu, en deviennent les premiers opposants. Comment le député que vous serez demain compte appuyer ces implantations industrielles ? »

X Didier Amphoux, vice-président de l’Upe 13

« La France est en 2e position parmi les pays de l’OCDE et d’Europe pour le plus haut niveau de prélèvements obligatoires. Si le taux de l’impôt sur les sociétés se situe désormais dans la moyenne européenne (25 %), les entreprises françaises supportent toujours des "impôts de production" beaucoup plus lourds. Il faut donc poursuivre la baisse des impôts de production pour les ramener à la moyenne de l’Union européenne, soit une baisse globale de 35 milliards d’euros en 5 ans. Dans le même temps, les entrepreneurs naviguent à vue en matière de fiscalité. Nous avons besoin de stabilité. Comment envisagez-vous la fiscalité des entreprises ? »

X Stéphane Perez, vice-président de l’Upe 13

« La France est confrontée au défi de l’éducation et de la formation. Nos fortes dépenses publiques en la matière sont décorrélées de notre piètre performance éducative comparée (classement PISA). Il y a un écart important entre les formations suivies et les débouchés en entreprise. La jeunesse doit donc être notre priorité dans la stratégie collective de transformation de l’économie française. La formation doit devenir un levier de croissance d’avenir. L’alternance est désormais plébiscitée par tous les acteurs, comme en témoigne notamment le développement de l’apprentissage ces trois dernières années et l’immersion des enseignants en entreprise doit aussi se développer. Que prévoyez -vous dans votre programme pour répondre aux exigences de formation attendues par nos entreprises ? »

Marie Bagnoli, vice-présidente de l’Upe 13

« La question de la réforme des retraites est un point saillant de la campagne électorale. De 60 à 65 ans, l’âge de départ, devient la pierre angulaire de la réforme. Nous savons tous ici présents que la question n’est pas forcément celle de l’âge de départ mais plus celle de la pénibilité et/ou de l’emploi des seniors. Comment pouvez-vous garantir votre projet sans augmentation des cotisations ? »